GSD1a – Glygogen Storage Disease Type 1a

La glycogénose de type 1a ou GSD1a est une maladie affectant le stockage du glycogène, un glucide complexe à digestion lente, qui sert de réserve de sucre et d’énergie, principalement dans le foie ou les muscles. Cette maladie rare concerne une naissance pour 100 000 et peut entraîner des troubles métaboliques importants, ainsi que certains types de cancers.

Glygogen Storage Disease Type 1a
Preclinical Phase I/II Pivotal Phase Approval

La GSD1a, qu’est-ce que c’est ?

GSD1a est un acronyme anglophone du glycogène de type 1a. Elle est causée par une mutation du gène G6PC1 qui joue un rôle important dans la libération du sucre dans la circulation sanguine. Elle concerne environ 1 personne sur 100 000, avec une fréquence beaucoup plus élevée dans certaines populations.

Dans le foie, le glycogène est utilisé pour créer du glucose et maintenir le niveau de sucre dans le sang (glycémie) entre les repas. Chez les personnes atteintes de GSD1a, l’organisme ne parvient pas à utiliser le glycogène pour produire le glucose, ce qui provoque des hypoglycémies très sévères pouvant conduire au coma, voire au décès du patient en quelques minutes. Parmi les symptômes, outre les hypoglycémies, on retrouve souvent une hépatomégalie (augmentation anormale de la taille du foie dûe au stockage du glycogène), des troubles métaboliques, des troubles rénaux, parfois un retard de développement et un cancer du foie.

Il n’existe à ce jour aucun traitement curatif pour cette maladie. Les patients doivent surveiller en permanence leur glycémie pour éviter les malaises hypoglycémiques et se suivre régime particulier toutes les 3 à 4 heures, y compris la nuit. Lorsque le foie est très endommagé par la maladie, une greffe de foie peut être envisagée.

GSD1a : quel est le rôle de Généthon ?

Depuis plusieurs années, l’équipe Immunologie et maladies du foie, dirigée par Giuseppe Ronzitti, travaille en étroite collaboration avec Fabienne Rajas et Gilles Mithieux, de l’unité Inserm U1213 basée à Lyon, pour mettre au point un produit de thérapie génique pour traiter cette maladie. L’équipe lyonnaise a développé un modèle viable de souris atteintes de la maladie, tandis que Généthon a travaillé sur la mise au point du produit de thérapie génique.

GSD1a : et aujourd’hui

Les équipes de Giuseppe Ronzitti et de Fabienne Rajas ont aujourd’hui fait la preuve de concept de l’efficacité d’un produit de thérapie génique dans le modèle murin pour prévenir les hypoglycémies et l’apparition de tumeurs du foie à long terme. Une étude de doses dans le modèle de la maladie est actuellement en cours et la prochaine étape consiste à lancer des études de toxicologie pour évaluer l’innocuité du produit dans les modèles animaux. Une fois les étapes précliniques franchies, si elles sont concluantes, le Généthon pourra déposer dans une demande d’autorisation d’essai clinique, pour évaluer l’efficacité et l’innocuité du produit chez l’Homme.