Myopathie de Duchenne

La myopathie de Duchenne est la plus fréquente des maladies neuromusculaires de l’enfant. Elle touche à la naissance un garçon sur 3500.

Myopathie de Duchenne – GNT 0004

Généthon a mis au point le produit de thérapie génique, en partenariat avec l’Institut de Myologie, l’Université de Londres et de Laboratoire de thérapie génique de Nante, et a établi la preuve de concept chez un modèle canin DMD.
Généthon est promoteur d’un essai clinique multicentrique international en cours.
Un accord de collaboration et de licence a été signé avec Sarepta.

Myopathie de Duchenne : qu’est-ce que c’est ?

La myopathie de Duchenne résulte d’une mutation ou d’une délétion dans le gène de la dystrophine, situé sur le chromosome X. La non-expression ou l’expression d’une dystrophine très anormale génère une fragilité de la fibre musculaire, ayant pour conséquence une destruction accélérée du tissu musculaire. Cela se traduit par des déficits musculaires généraux, progressifs, irréversibles et graves. La perte de la marche intervient généralement entre 10 et 13 ans et l’assistance respiratoire devient nécessaire à partir de l’adolescence. L’atteinte du muscle cardiaque met en jeu le pronostic vital. La dystrophie musculaire de Duchenne frappe chaque année en France 150 à 200 nouveaux jeunes garçons.

Myopathie de Duchenne : le rôle de Généthon

Généthon a mené plusieurs projets visant au traitement de la myopathie de Duchenne.

Le produit le plus avancé à ce jour est GNT-0004, issu d’une collaboration entre les équipes de Généthon et celles de l’Institut de Myologie (Paris), avec l’Université de Londres (Pr George Dickson, Royal Holloway) et l’équipe de Caroline Le Guiner (Laboratoire de thérapie génique de Nantes – Inserm/Université de Nantes/CHU de Nantes). Ce produit est basé sur l’utilisation d’un vecteur AAV (Adeno Associated Virus) portant le transgène codant pour une microdystrophine.
Du fait de la très grande taille du gène de la dystrophine, il ne peut pas être techniquement envisagé d’insérer l’ADN complet de la dystrophine dans ce type de vecteur.
La stratégie thérapeutique consiste donc à apporter un gène codant une forme raccourcie et fonctionnelle de cette protéine (microdystrophine).

La production de cette protéine microdystrophine dans les muscles du malade pourrait permettre de traiter l’ensemble des patients atteints de myopathie de Duchenne.

Myopathie de Duchenne : et aujourd’hui ?

Une étude internationale de pré-inclusion (baseline study) (France, Royaume-Uni, Israël, États-Unis) est en cours. L’objectif de l’étude est de suivre l’évolution naturelle de la maladie pour déterminer les critères qui permettront de bien démontrer l’efficacité et la sécurité de GNT-0004. Une centaine de jeunes garçons ambulants, de 5 à 9 ans, seront suivis entre 3 mois et 3 ans. Cette étude permettra d’identifier les enfants qui pourront être inclus dans l’essai thérapeutique de GNT-0004 mais aussi de bien préciser les contours des paramètres évalués.

L’essai clinique pour GNT-0004 a reçu l’autorisation de l’ANSM en France et du MHRA en Grande-Bretagne.

Pour ce programme, Généthon a signé un partenariat avec Sarepta Therapeutics, acteur majeur des thérapies innovantes pour la myopathie de Duchenne, basé aux États-Unis.

En avril 2021, l’essai, qui avait débuté en France, a été suspendu en raison d’un événement indésirable grave survenu chez un patient. Généthon a mené des investigations pour comprendre l’origine de cet événement et a proposé des modifications du protocole aux autorités de santé. Le protocole modifié a été validé par l’Agence nationale française de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) le 1er mars 2022 et par l’Agence de réglementation des médicaments et des produits de santé (MHRA) au Royaume-Uni le 16 mars 2022.

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